Vers une paupérisation des étudiants briochins
Le premier semestre fut laborieux pour les étudiants du campus Mazier. En effet, ceux-ci ont été confronté à la dure réalité de la vie puisque le directeur du CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires) a décidé de limiter les services de l’organisme en Bretagne.
A St-Brieuc, ces limitations ont commencé avec la fermeture sans préavis de la résidence de Gernugan, privant de fait une cinquantaine d’étudiants d’une chambre universitaire et les laissant sans solution de logement. Ensuite, les étudiants ont appris par voie de presse que le Restaurant Universitaire, ouvert il y a un an, risquait de fermer ses portes pour des raisons budgétaires. Toutefois, cette rumeur ne s’est pas confirmée mais l’offre de restauration a été considérablement réduite, comme dans tous les RU et cafétérias de Bretagne.
L’ensemble du monde universitaire briochin, étudiants, associations, personnels, élus, condamnent ces manœuvres paupérisant un peu plus près de 2 000 étudiants à l’heure où l’accès à des conditions de logement et d’alimentation décentes sont de plus en plus difficiles.
Les Jeunes socialistes soutiennent ces étudiantes et ces étudiants jetés dans la réalité d’un système anti-jeunes. Pour calmer les ardeurs provoquées par ces changements, le CROUS-Bretagne a pris des « mesures » comme le droit pour les étudiants de prendre deux fruits ou deux yaourts pour leur dessert.
Ce retournement de situation n’a pas atténué la colère des étudiants, au contraire il l’a amplifié : les bénéficiaires du CROUS réclame aujourd’hui l’abandon des mesures restrictives voulues par le directeur régional et le retour à une situation décente, afin que ce service d’État retrouve sa vocation principale, assurer le gîte et le couvert à ceux qui en ont besoin !
Maël LE PILLOUËR
Militant des Jeunes Socialistes Costarmoricains