les transports collectifs et le rail au quotidien - cn décembre 2022

Depuis 2020, la France ouvre son espace ferroviaire à la concurrence et donc aux entreprises privées. Une fragilisation évidente de notre compagnie nationale, la SNCF, dans la poursuite du détricotage méticuleux du service public, opéré par un Gouvernement ultra-libéral.

 

Dans toute société, le transport revêt un rôle primordial. Il est un moyen de se déplacer pour des activités professionnelles, culturelles et de loisirs. En milieu rural, rares sont les personnes qui vivent à proximité de leur lieu de travail. A contrario, dans les centres métropolitains, les gens vivent fréquemment près de leur lieu de travail ou ont les moyens de s’y rendre rapidement. Cette inégalité, entre les personnes qui ont le choix d’utiliser des transports individuels et collectifs et celles qui n’ont pas ce choix doit cesser. Dans les espaces ruraux profonds, comme en Centre-Bretagne, c’est l’abandon par l’État du soutien aux collectivités dans le développement des transports en commun qui a fait émerger cette inégalité.

 

En Centre-Bretagne, il n’existe plus aucune ligne de train. La ligne Saint-Brieuc – Auray ayant fermé en 2017, il subsiste aujourd’hui une ligne de bus, laquelle avec peu de fréquence, ne peut permettre aux travailleurs de l’utiliser pour aller se rendre sur leur lieu de travail ou aux étudiants de se rendre au pôle universitaire de Saint-Brieuc. Entre les départements d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan, la fermeture en 2018 de la ligne Mauron – La Brohinière, pourtant classée d’utilité publique depuis 1878, prive de nombreuses entreprises et activités à s’implanter en milieu rural, empêchant l’émergence de possible viviers d’emplois sur le territoire. La voiture, moyen de transport onéreux et polluant, devient ainsi la seule option. Ces derniers temps, les fortes augmentations du prix du carburant représentent un coût financier extrêmement fort, notamment pour les travailleurs précaires et les jeunes. Des étudiants en viennent à limiter leurs venues sur les campus universitaires, précarisant ainsi davantage les précaires.

 

Outre la question sociale, le bilan de ces fermetures de lignes ferroviaires a des conséquences environnementales tant nous savons que les transports sur rail sont de loin les plus faibles émetteurs de CO2. N’ayons pas peur de dire que, nous Jeunes Socialistes, devons rouvrir, reconstruire et même créer de nouvelles liaisons ferroviaires du quotidien pour permettre à chacun, d’où qu’il soit, de profiter de transports collectifs économiques et écologiques.

 

Concernant la tarification des transports publics, il est aussi important de souligner que sans tarifs adaptés, le transport collectif ne deviendra pas plus attractif, il faut désormais engager une tarification plus faible, comme le font déjà certaines régions et certaines agglomérations pour atteindre in fine la gratuité totale des transports publics et collectifs pour tous !

 

Un combat des Jeunes Socialistes sera de promouvoir les transports publics et collectifs, notamment du rail, afin d’inciter le plus grand nombre à réduire ses émissions de CO2 et désenclaver nos territoires ruraux et abandonnés depuis bien longtemps par l’État.