la relation des jeunes avec les stages, l'alternance et l'apprentissage - cn décembre 2022
En 1965, le compositeur Henri Salvador chantait le refrain d’une célèbre chanson et disait « Le travail c’est la santé, ne rien faire c’est la conservé ». De nos jours, la question du travail reste une préoccupation majeure des Français puisque en 2015, 22% des Français ont changé d’emploi. Ce chiffre pose alors la question du juste accompagnement proposé au cours de la scolarisation vers une formation professionnelle. La réflexion proposée par les Jeunes Socialistes Costarmoricains consiste à promouvoir les offres de stages et à mettre en avant les offres d’alternance et d’apprentissage malmenées par les différentes réformes scolaires d’Emmanuel Macron. La proposition développée ici s’inscrit naturellement dans une réforme plus large de l’enseignement.
A l’heure actuelle, seuls les élèves scolarisés en 3ème bénéficient d’un stage obligatoire d’une semaine, bien peu pour permettre à un réel aperçu de l’orientation vers une formation professionnelle. Pour réellement accompagner les jeunes vers un emploi qui les intéressent, il faudrait développer sur une durée plus longue, par exemple une semaine de stage par trimestre en troisième chez des employeurs différents (pour ce faire, il faut aussi aider les établissements scolaires à créer des bases de stages) tandis que pour les secondes générales, la période de stage serait de trois semaines voir un mois, idéalement pendant que les autres élèves passent leur bac. Par la suite, ces stages ainsi que la formation à l’OIP feraient l’objet d’un mémoire en première comptant pour le contrôle continue. En inscrivant le stage comme un “rite de passage” vers le monde professionnel, nous pensons pouvoir lutter efficacement contre le chômage des jeunes et la sélection à l’entrée de l’université. Toutefois, les programmes scolaires de ces deux années étant très chargés, il faudrait impérativement songer à une modification de ceux-ci afin d’éviter de bâcler certains points programmatiques et ainsi laisser des jeunes ne sachant pas ce qu’ils veulent faire rester encore plus démunis face à leurs chances qui s’amenuisent.
L’alternance doit être favorisée à compter de la classe de première pour les lycéens de bacs professionnels (ce qui permettra de le valoriser) afin de mêler enseignements théoriques et pratiques. La capacité du futur bachelier à s’adapter au monde du travail doit compter pour moitié dans l’obtention du diplôme de fin de troisième cycle.
L’apprentissage enfin, parent pauvre du monde du travail, doit entraîner une véritable mue pour devenir un service de qualité permettant à toutes les personnes en reconversion professionnelle d’apprendre sur le tard les techniques d’un nouvel emploi. dans ce but, nous demandons que soit généralisées les “prépas avenir” sur l’ensemble du territoire, non limités à un certain quorum. Nous réclamons aussi que les missions locales obtiennent plus d’aides et de subventions de l’Etat.
Pour conclure, les Jeunes Socialistes Costarmoricains souhaitent la création d’un véritable service sous l’égide du ministère de la formation professionnelle permettant de valoriser des formations de préprofessionnalisation, perçues comme inutiles par le prisme de Pôle Emploi.